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Le blog de CherryOnTheCake - Parce que vous n'avez rien de mieux à faire

Le blog de CherryOnTheCake - Parce que vous n'avez rien de mieux à faire
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2 février 2009

Tribulations

Paul_Colin_autoportrait_au_tablier_1930Ooh déménagement.
Départ: Paris
Arrivée: pfiou au moins tout ça.

Là où je suis, les gens ne parlent pas comme nous. Je veux dire, ils disent "ça va" au lieu de "okay".
Comme ça, ça n'en a pas l'air, mais je voudrais vous y voir quand votre patron répond "ça va" quand vous lui demandez s'il a déjà déjeuné. Je ne te demande pas comment tu vas (parce que je m'en bats les paupières à vrai dire) mais si tu as déjà déjeuné, si t'as faim, la dalle, les crocs, si ton estomac se digère de l'intérieur, et pas comment tu te sens, diantre!

Là où je suis, il fait beau. Non mais beau, tout le temps.
C'est lassant le ciel bleu? Pas du tout.

Hier footing au soleil, aujourd'hui pareil et demain encore pareil. Allez savoir.
Le tout, parce que j'ai oublié de le dire, à la mer.
Le cadre, le cadre vu de près j'entends, c'est la mer.

Pas la mer dégueue bleue fadasse, avec la mousse et les algues aromatisées au prussiate, non, non, la mer bleue, turquoise, vert clair, les vaguelettes léchant amoureusement les verres polis et autres coquillages, les reflets sous la lune, Jean-Marc Barr et mio palmo.

On s'en lasserait presque? Non non.

Mais au delà du cadre merveilleux, la vie est toujours faite de grand n'importe quoi, de sac de course plein à craqué de cochonneries qui se perce dans le bus bondé, de peaux de banane judicieusement placées sur mon paillasson, de constats accablants sur l'état du monde, sur le Tibet qui n'en finit pas de saigner, les enfants soldats, les dirigeants au dessus de nos têtes recrutés par retour d'ascenceur pour une sortie de prison de quelques amis, de constat confondant sur le degré d'alcoolémie de Mr Karma lors de l'écriture de notre destin, de célibat au 14ème jour où on n'a pas besoin de pile pour faire tourner le moteur (et là, je sais que suis totalement en phase avec vous, dans la plus grande compréhension mutuelle).

Parce que faut pas déconner, même si il y a la mer et le soleil, on est citoyen du pays de la Loose où on ne l'est pas.
Paul_Colin_autoportrait_en_combinaison_1930




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19 septembre 2007

Je vous déclare unis par les liens de la science

Au terme d'un long travail, d'une grande douleur, un docteur est né (ès sciences) (je sais, ça le fait moins), il pèse un bon peu ma foi, il est sorti maquillé, en robe noire, à croire qu'il y avait eu le temps de faire les boutiques avant d'arriver, fait pas encore ses nuits (le stress de la naissance sans doute), il pleure un peu mais fait risette tout le temps. Les parents sont heureux, ils ont même pleuré et les medecins semblent être confiants pour l'avenir de la petite.

Cela dit, une soutenance de thèse est plus proche du mariage que d'une naissance (dans les deux cas, notez, il y a une liste), habillée pour une cérémonie (j'ai hésité à porter une traîne) je suis arrivée au bras de mon père, qui, la larme à l'oeil, m'a laissé devant les maîtres de cérémonie et a rejoint ma mère, coiffée d'un chapeau à plumes, au premier rang. J'ai fais un discours de 35 minutes relatant la force de mon amour (de la science), j'ai juré fidélité (à l'INSERM), j'ai répondu aux questions des prêtres (c'était un mariage eucuménique: CNRS, INSERM, NIH, etc..) et finalement, après m'avoir demandé à l'assistance de se lever, ils m'ont déclaré unie à la science par les liens du doctorat, et m'ont enjoint à embrasser... les membres du jury.

Le champagne a coulé à flot, les souhaits de bonheur pour la suite ont fusés, et je me suis cassée la voix en remerciant mille fois tout le monde d'avoir répondu présent.

Un repas au restaurant à cloturé la fête, autour de la table se sont mélés gaiement amis, famille, jury et autres scientifiques.

Pour finir j'ai expliqué à des amis que maintenant, en tant que docteur, je ne pouvais décemment plus leur adresser la parole, et ils m'ont gentiment répondu que, eux, n'adressaient pas la parole aux chômeurs...

Ainsi être docteur mène au chômage, paraît toute façon qu'on travaille pour la gloire et pas pour l'argent, moi je travaille pour le sac chanel que je veux m'acheter d'ici quinze jours, donc envoyez des sioux, écrivez à l'ARC.

Dr. Cherry

bahamas_wedding

31 août 2007

Je divague et vous avez l'honneur d'en subir les conséquences

Lettre à un inconnu.

Inconnu à la peau laiteuse.. Ah ne vous y trompez pas, je ne parle pas du prince charmant puisqu'après d'intenses réflexions avec une amie, nous sommes arrivées à la conclusion que je celui n'est plus, feu le prince donc, et que sa dépouille git dans le formol au muséum d'histoire naturelle et que c'est cette salope d'Eve qui se l'est tapée. Non, Inconnu, je sais que tu n'es pas le prince charmant. Car dans la mythologie, celui-ci est parfait, et, Inconnu, tu ne l'es pas; Dieu t'en garde, du reste.

Voyez vous cette lettre est pour un inconnu. J'imagine assez bien qu'il pourrait émettre des doutes sur ma valeur ajoutée : par exemple, si Inconnu tu es littéraire jusqu’au bout des ongles, alors tu douteras certainement de mon aptitude à aligner plusieurs mots pour en faire une phrase qui se tienne, avoir des pensées plus intéressantes que les encarts dans Pif et Hercule, puis aussi d'être capable de t'aimer à toi, bref, il me semble que tu as misé sur moi tout en te disant que sans doute je ne serais pas à la hauteur. J'ai bien l'impression, c'est vrai, que, Inconnu, tu échelonnes les gens, que tu pourrais bien être atteins de snobisme, aussi parce que tu t'en défends, et tu sais, souvent, ça, c'est louche. En tout cas, si vraiment tu as dans l'idée de me mettre un jour, comme un dimanche, à l'épreuve, et que j'ai le malheur pour toi de m'en rendre compte, la première chose que je ferais sera de te remettre à ta place, ou bien de paraître encore plus stupide que tu pourrais l'imaginer, pour surtout être sûre que tu n'obtiennes rien de moi qui puisse te permettre de me connaître, car j'ai une estime de moi-même si grande que je n'admettrais jamais qu'on puisse me dénigrer pour finalement être surpris par une valeur que je pourrais prendre à tes yeux stupéfiés, finalement. Non, moi il faut m'aimer tout de suite ou jamais. Il faut me voir telle que je suis sans se tromper, une erreur sur mon sujet est impardonnable et je ne sais pas pourquoi je suis aussi dure, mais c’est ainsi, et peut être avec l’âge je m’adoucirai.

Je suis prétentieuse, je le sais, mais tu vois, j'ai tellement été seule, que je me suis gardée moi-même comme un petit trésor dont j'étais la seule à profiter puisque les autres semblaient n'y voir qu'une enfant ou adulte écervelée et éparpillée, bref sans aucun sens.

Peut être je n'ai pas de sens, mais peut être que rien n'a de sens, ni la vie, ni les lois, ni la science si exacte.

Peut être que je n'ai pas de cohérence, que mon moi-même n'est qu'un amalgame des environnements dans lesquels j'ai baigné, des gens dont j'ai toujours pris certains de leurs côtés comme une plus value à mon trésor, des idées que j'ai sur les choses et qui sont contradictoires entres elles, que je suis faite des contradictions qu'on a imprimé en moi, en m'aimant mais en me faisant du mal, en ne m'aimant pas mais pourtant en me donnant milles choses que j'ai en moi mais qui ne résonnent pas avec ce que je suis au fond.

Peut être je suis un mélange incohérent mais j'emmerde profondément quiconque qui pensera que je suis cela et que c'est absurde, mais comme disait l'autre, l'absurdité c'est quelque chose qui n'est pas conforme à sa propre réalité et je n'ai pas envie d'être conforme à la réalité triste de la plupart des gens que je croise. Peut être donc qu'effectivement j'ai des Helen Fielding sur mes étagères, que Harry Potter 4 fait la guerre aux Lettres à Miléna, mais vois-tu, Inconnu, cette guerre m'amuse et donne à mes étagères quelque chose qui me réjouit profondément.

Libre donc à toi de venir vers moi confiant, en misant sur moi la même chose que ce que je suis prête à mettre sur le tapis, c'est-à-dire à peu près tout, puisque tu vois, malgré le chemin chaotique sur lequel je me suis bien abîmée, je crois toujours que tout reste possible.

Pour te plaire, ou pour avoir un peu de toi que j'ai hâte de voir, j'ai acheté plein de livres, dont un Proust, puisqu’il me semble que tu aimes Proust.

Alors j'ai acheté Du côté de chez Swann. J'ai avalé les trente première pages et je comprends qu'il ait pu être encensé, adoré, et placé dans la catégorie ultra selecte des chefs d'œuvres phares d'un siècle tout entier.

J'ai aussi commencé La contrebasse de Suskind, pour comprendre et avoir une parcelle de mon ami Philippe, qui aime beaucoup ce monologue.

J'ai dévoré toute la nuit Le parfum, du même auteur, en réalisant qu'il s'agissait de l'histoire d'un sombre meurtrier fou j'ai bien failli arrêter la lecture, car j'ai l'âme fragile et je rentre si fortement dans les histoires, qu'ensuite elles viennent longtemps me perturber, jusqu'à se mêler à ma réalité, qui n'en est donc plus une; mais Grenouille est talentueux et c'est formidable à lire, donc je continue, et reste désarmée face à mon appétit de lire qui me laisse à 2h du matin pleine de remords, car voyant l'heure si tardive je sais que je ne serais pas en mesure de me lever de bonne heure le lendemain pour travailler, puisque je n'ai pas de volonté pour lutter contre les bonnes choses, même si je risque les foudres de nombreuses personnes, notamment un jury de thèse qui me demandera ce que j'ai bien pu faire des journées précédentes, certainement pas travailler au vu de la mauvaise qualité des réponses que je donne à leurs questions.

Dans ma réalité, je leur raconterais Grenouille, les particules d'odeur, je leur raconterais les parfums et alors ils seraient captivés et s'excuseraient de leur remontrance stupide, due simplement à leur ignorance, qu'un tel roman pouvait exister, et moi de leur promettre de leur faire parvenir un exemplaire au plus tôt.

Tu vois, aussi, je sais que ma manière d'écrire est médiocre, que mes phrases ne sont pas harmonieuses, que tu serais certainement dépité en les lisant, que j'ai l'air d'utiliser des mots compliqués pour essayer de te prouver que je ne suis pas ignare, alors que simplement imaginer que je puisse moi aussi aimer fort les mots te semble impossible.

J'écris peu, je lis peu. Du coup je fais des fautes.

Je n'ai pas de mémoire pour les dates et les gens qui ont fait l'histoire du monde, j'aime pourtant l'Histoire, mais je ne me souviens pas toujours de ce que j'apprends, car aussitôt après que j’en ai acquis la connaissance, je vois de nouvelles choses, et je délaisse alors ce que je connais déjà.

Sans doute, une chose que tu sais faire, et moi pas, c'est tirer un plaisir personnel à la lecture. Je suis passive par rapport aux livres, c'est eux qui viennent me peupler et qui font ce que bon leur semble en mon intérieur, et qui en partent quand ils sont vivement poussés en dehors par les nouveaux arrivant. Je suis donc au spectacle, la scène c'est ce que je vois les yeux fermés ou quand je ne vois plus ce qui m'entoure, quand les images procurées par les livres viennent effacer ce qui se trouve autour de moi, et ce spectacle me ravie mais n'est que de courte durée, puisqu'aussitôt le rideau baissé il se rouvre et ne me laisse pas le temps de la réflexion sur le dernier acte par exemple.  Les jours ne sont pas assez long et la vie de même, et comme je préfère les images aux sons et aux mots, je préfère peindre, regarder des films, des peintures. Tu vois j'aime les images, comme les enfants. Je ne suis pas grand-chose, et je m'éteindrai un jour et le monde s'en remettra largement mais en attendant je coule des jours paisibles, je fais en sorte que mes journées soient agréables, empreintes de la magie que je veux bien imaginer dans toutes choses, que mes journées me satisfassent, qu'elles m'apportent du temps pour répondre aux questions que je me pose, réponses qui ne serviront qu'à moi-même et qu'à apprécier encore plus mon existence, qui prend un sens dans la mesure où je comprends ce et ceux qui m'entourent. Quand on comprend sans doute on est rassuré car tout reste bien cohérent, et que rien ne nous échappe. Je ne sais pas. Peut être il ne vaut mieux pas répondre à toutes les interrogations, comme cette dernière car au final on se retrouve en désagréable position.

30 août 2007

Je voudrais être à J+1

stress_tcm32_31006Voilà à quoi doit servir un blog: à se lamenter, se déverser, se plaindre, bougonner, râler, chouiner. Je sais, j'ai pas toujours pensé ça, mais là, vraiment ça m'arrange.

Je suis à J-18 de ma foutue soutenance de thèse.

Ce jour, je me suis remise au travail, puisque j'ai eu la bonne idée de partir en vacances, au seul moment de sa vie où c'est totalement exclu. Mais moi, voyez vous, j'ai l'esprit de contradiction, donc j'ai bullé ma race comme disent les djeunss, pendant 10 jours au soleil. Et maintenant dansez! Oui, puisque je reviens avec la désagréable sensation qu'il manquerait juste 10 jours pour être prête, mais que ces dix jours ont été utilisés à autre chose que LE TRAVAIL. Et qui est ce qui va se faire lincher par ses rapporteurs de thèse?! C'est moi!!! Normalement, je reponds gaiement et fièrement "c'est mouah!" quand on demande "c'est l'anniversaire de qui aujourd'hui? gouzi gouzi!!", et là, je réponds aussi "c'est moi", mais cette fois, avec tout l'enthousiasme du voleur de poules sur l'échaffaud.

Donc ce jour, je suis très fière d'avoir passé la journée à noter sur mon manuscrit de thèse les abbreviations. Quatre pages d'abbreviations, qui dit mieux? Ah on fait moins les malins tout de suite hein!

Il me reste donc environ 18 jours ET 18 nuits de travail, Saint Cherry priez pour moi, maintenant et à l'heure de ma mort, euh de ma soutenance, ce qui, vu d'ici, est la même chose.

Cherry-qui-joue-sur-l'autoroute.

17 août 2007

En direct du front de la science

Il y a des gens qui font de la science pour sauver leurs compatriotes d'une mort certaine. Y en a d'autres qui font de la science parce qu'ils aiment bien la couleur et la taille des microtubes à ADN, que même ils en ramènent chez eux (des propres, oh ça va) pour mettre des perles dedans, ou pour le jour où il en auraient bien besoin. Qui se sont mis dans la science par fantasme pour les blouses blanches et les lunettes transparentes, ou alors parce que vraiment la fac ç'est relou alors autant étudier l'anatomie humaine et la reproduction, zou faisons de la biologie (ceux là n'avaient pas le dictionnaire illustré, avec en deuxième de couv' deux êtres humains outrageusement nus)(bref).

Bon ben moi voyez vous je fais de la science, et je ne sais pas dans quelle catégorie me mettre.

Le fait est que je suis encore et toujours en train d'écrire ma thèse. Il faut la rendre la plus sexy possible voyez vous. J'avais découpé des photos de charme mais mon chef n'a pas voulu. Donc moi ma thèse, je l'ai faite avec des BD, si monsieur, si madame. Même qu'ils ont été sacrément impressionné, bien sûr Messieurs les membres du jury que je les ai fait moi même, tout comme les cartons d'invitation à ma soutenance avec des coeurs et fleurs autour du titre de mon sujet de thèse: "Rôle dans l'endocytose dépendante de la clathrine de deux adaptateurs associés aux complexes gna gna gna".

La thèse que l'on doit déposer à l'université doit être: belle (avec un beau plastique sur la couverture, miam miam), lisible (je me suis donc résolue à ne pas écrire en police symbol), avec beaucoup de références bibliographiques (j'en ai pioché 350 (au hasard)), et un contenu intéressant (ce qui reste un petit problème à régler).

Ensuite, il faut défendre sa thèse.

Je comptais installer un petit ring et mettre une perruque blonde avec un bandeau rouge pour catcher le premier qui me dirait "l'endocytose c'est de la merde", mais soi disant y aurait pas la place.

Donc pour la défense, j'utiliserai les mots, et je ferai plein de jeux avec, c'est en contrepétries que ça va se jouer, y a pas de raison, on défend ou pas.

Et dans le "ou pas", évidement, on notera une notion alléchante. Celle de ne pas y aller, de me faire remplacer, de changer de nom et fuir au Guatémala. Parce que cette thèse, j'ai pas envie de la défendre, car à la récrée j'ai toujours été nulle pour défendre les copines, préférant systématiquement me mettre du côté des plus forts et taper sur les plus faibles.

D'ailleurs, pour faire le moins de malheureux possible, il faut toujours taper sur les mêmes.

Je ne sais pas ce qu'il me prends, de me faire passer pour un petit monstre à deux neurones moteur ronflant, sans doute l'endocytose me monte à la tête..

Cheer(y)s

tHESE_CHERRY

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5 août 2007

Les brunes ne comptent pas pour des prunes

J+1 et tout va bien.

J'ai des neurones en plus, diront certains, car je ne suis plus bonde mais brune.

Ma chevelure me laisse perplexe.

Après les comparateurs de prix pour les machines à laver, voici le comparateur de cheveux.

AVANT

MOI_12

APRES

moi_9

3 août 2007

Un de mes pieds à 27 ans, l'autre 28.

gdebougiepapmoyenAujourd'hui c'est la veille d'un jour spécial.

Mais bon sang, c'est fou ce qui se passe dans la tête la veille d'un anniversaire...

Ces dernières années, comme je m'étais éparpillée car j'ai changé de ville, j'ai des amis partout, et pas au même endroit, j'ai quitté des personnes, du coup, souvent je me retrouvais seule dans mon appartement, à tourner en rond, seule le jour de mon anniversaire. Glauque oui mais aussi un peu parce que je le voulais bien, histoire de bien me prouver que personne ne m'aimais et que j'étais un pauvre petit Caliméro oublié de tous, alors je me drapais dans ma dignité et faisais la morte. Des fois j'aime bien me complaire et m'autoflageller. Mais c'était surtout l'occasion de faire un bilan, dont je sortais toujours en me disant:

" Peut mieux faire, cependant, le jury note des efforts dans toutes les matières, avons bon espoir pour l'avenir"

Et aujourd'hui, je suis dans les toutes dernières heures de mes 27 ans.

Je pense que je laisse ce post pour moi même, en souvenir.

C'est fou ce qui passe par la tête la veille d'un anniversaire. On espère dejà que contrairement à nos expériences d'enfance, il y aura plein de monde autour du gateau, de la musique, des ballons, des sarbacanes, que le joli garçon de l'école viendra, que oui on sera la plus belle, que Maman ne nous appelera pas pupuce devant tout le monde, et que oui ca sera un goûter merveilleux, où, sans doute, on embrassera pour la première fois le joli garçon.

Pour ça je m'inquiète pas trop, les amis sont loins, mais on ira quand même siroter du tariquet bien frais avec ceux qui ont répondu à l'appel, malgré le fait que je les ai prevenu aujourd'hui.

La veille d'un anniversaire, on se regarde un peu plus près dans la glace, sans doute pour se rassurer que bon, quand même, on est pas tout à fait vieille, puisque le seuil de la vieillesse n'est plus le même au fil des années, 60 ans c'est pas vieux, on est vieux à 80, et encore, ça dépend. Voyez vous, à 19ans, c'est pas exactement la même chanson..

A 19 ans, on pense que les vieux de 30 ans sont vieux, si si, qu'ils sont pitoyables quand ils se déhanchent sur les dancefloor (ils ont pas tout à fait tors les djeunss), que si les vieux de 30 ans n'ont pas de gosses et une maison décorée d'un chien, c'est foutu, ils resteront seuls le restant de leur jours, que les vieilles de 30 ans, elles ont forcément la peau qui pendouille sous leur haut outrageusement décoletté (ce qu'ils ne comprennent pas puisque leurs copines, elles font pas ça elles, elles ne s'habillent pas en prostituée) et que les hommes de 30 ans ont des poils plein la chemise et ont des pannes une fois sur deux.

Bien sûr, après, ils sauront que non, à 30 ans on n'est pas vieux, ni a 40 du reste, ni a 50, ni à 60, ca commence à 80 vous dis-je, qu'on est toujours plein de projets, qu'on a l'impression que les histoires d'amour ratées sont juste dûes au fait que nous étions trop jeune, alors que maintenant, oui maintenant, on peu avoir cette vraie jolie histoire, qui se finira sur un fauteuil usé par le temps, au soir de nos 90ans, avec une tisane, amoureux toujours. Ils sauront les petits djeunss que la vie, elle reserve des surprises, que même s'ils croient le savoir, il n'en est rien, eux qui, si ils ont été un peu épargnés, sont tellement chargés d'insouciance et d'innocence, insouciance et innocence dont la perte leur causera de bien grand états d'âmes mais dont ils sortiront adultes, le regard plus lourd peut être, mais empli de projets, d'espoir, le coeur lui aussi plus lourd, plus difficile à toucher, à atteindre, mais tellement plus enclin à l'amour, plus apte à cela, et aussi il en sortiront plus sûrs d'eux même (des vieux cons quoi). 

Alors voilà, demain j'aurai 28 ans. C'est rien 28 ans (qui a pensé que j'essayais de me rassurer?!). Je suis dans la vingtaine, c'est absolument formidable.

J'ai annulé mes sorties de ce soir, histoire de savourer cette soirée, (et aussi de déguster ce vieux mal de ventre qui irrigue toutes les femmes dans la fleur de l'âge)(oh c'est bien dit je trouve). Mais là où le bas blesse, c'est que j'ai aussi très envie d'annuler l'apperitif-anniversaire-dans-un-PMU-pourri-comme-je-les-aime, envie de me noyer dans mon chagrin et de surtout de ne pas risquer d'être heureuse. Ben oui, on est pathétique ou on ne l'est pas, que diable!

Je suis certaine que je vais tenir le coup jusqu'à 17h demain, après quoi il me sera impossible d'annuler.

Peut être que l'idée c'est d'oublier cette date fatidique, que peut être c'est une date qui n'a finalement pas tant de choses spéciales que ça, et de passer la journée en faisant uniquement des choses qu'on aime faire.

Moi j'ai de la chance, ça tombe un samedi.

Carpe diem comme disait l'autre (ben oui celui du cercle des poetes disparus)(quel manque de culture quand même)(comment ça, ça vient pas de ce film?): On ne contredit pas les gens qui ont un pied à 27ans et un pied à 28 ans, ça pourrait les faire tomber.

Cheer(y)s.

CercleDesPoetesDisparus

31 juillet 2007

Un train peut en cacher un autre

Hey,

Bien bien bien.

Avis à ceux qui ne croient plus à l'innatendu.

Il arrive sans qu'on s'y attende (oh ça va hein)

Prennez cette photo par exemple. C'était un dimanche matin d'automne, quelque part à Manhattan, je me promenais sur un marché. En passant devant un étalage, je remarque les couleurs rouge rouge rouge (figure d'insistance faite expres, je me la raconte)(même si je sais pas si figure d'insistance existe)(bref) des piments et la femme derrière le stand, une fan des sixties je pense, ex woodstockienne selon mon imagination. Je dégaine donc feu mon appareil photo, et prends la scène.

Regardez ce qui s'est glissé sur la photo... Une formidable belle dame habillée en rouge rouge rouge.

U

Non seulement j'ai trouvé que la photo était vraiment belle (hu hu hu) mais surtout je viens de réaliser que parfois, vient l'innatendu. Et qu'on sait que la vie est belle mais terriblement dure, que peut être on n'aura pas se fichu examen, peut être si on fait des projets ceux ci n'arriveront pas à se realiser, que peut être l'enfant qu'on essaie de faire tarde à venir, on sait que quand même on est heureux avec ce qu'on a, ou on essai de l'être. Mais on oubli trop souvent que l'innatendu fait des miracles. Il vient je le jure, et plusieurs fois dans une seule vie. On l'oubli parce qu'on ne le maitrise pas, donc on n'en tient pas compte. Mais qu'il est bon de penser qu'il reviendra apporter un lot de merveilles, un vrai trésor sur lequel on ne comptait pas.

13 juillet 2007

Sans titre

doudou_pidou_docteur_zoom

Parfois, on a besoin d’aide.

Un coup de main.

Pour les autres, ça n’a l’air de rien. Mais bon sang, un coup de pouce peut avoir tellement de répercussions…

Je cherche un neurologue…

Et je n’en trouve pas qui accepte de prendre un rendez vous avant le mois de novembre.

On ne sait jamais peut être que vous connaitriez quelqu’un… ?

Car c’est bien triste à dire, mais dans le milieu hospitalier, si on est envoyé par quelqu’un on peut avoir un rendez vous plus vite, avec un chef de service et pas un interne qui a deux ans d’expérience, et parfois (je ravale le mot « souvent » et pourtant c’est bien au mot souvent que je pense), met de la mauvaise volonté…

Personnellement, je suis allée 21 fois aux urgences, en dix jours.

J’étais dans un état critique, enchaînée par des douleurs violentes, j’avais un épanchement dans le ventre, et accessoirement j’étais enceinte. Les internes m’ont malmené. Jusqu’à la goutte d’eau, une nuit, je suis partie aux urgences, j’avais trop mal. L’interne, qui ne trouvait pas mon ovaire droite, pas plus que l’épanchement (qui était pourtant bien là le lendemain, tout comme l'ovaire droite), m’a avoué d’un air enjoué ceci : « oh vous savez, moi, je ne suis pas une star de l’échographie »… Aux urgences de la meilleure maternité de France, ça fait mal d’entendre ça. Et comme à chaque fois jusqu’à mon IVG, je suis rentrée chez moi, sans médicament, avec mes douleurs intactes, et le sentiment qu’on allait donc me laisser mourir, que j’étais face à un mur, et qu’aucun médecin ne prendrait le temps de se pencher sur mon cas, afin de me soigner. Ce n’était pas qu’un sentiment, puisqu’on ne m’a pas soigné, à l’hôpital, aucun médecin ayant plus de trois ans d’expérience n’a regardé mes résultats. J’ai donc abrégé mes souffrances en abrégeant la division cellulaire de l’embryon.

A ce jour, de nouveau, je suis confrontée à l’hôpital, et je tremble à l’idée que cette personne chère à mon cœur, qui a besoin d’un neurologue, ne soit pas soignée, comme je ne l’ai pas été.

2 juillet 2007

On n'a pas toujours exactement ce que l'on veut. Saint Cherry priez pour nous.

Depuis fort longtemps, Cherry est croyante.

Elle croit très fort en quelques saints, de son choix.

Celui qui passe de longues nuits à écouter ses doléances, et à réaliser ses voeux, c'est Saint Cherry, en personne. Ben oui il se sent concerné par son homonyme, c'est normal.

Saint Cherry essaie toujours de calmer Cherry, et de la ramener à la raison.

saint_cherry_1

Mais Cherry insiste..

saint_cherry_2

Trouve des arguments chocs.

Et insiste...

saint_cherry_3

Elle veut qu'un Brad Pitt en chair et en os se matérialise dans sa chambre. Et y reste. Et soit plutôt conciliant.

Saint Cherry, exaspéré, au bout de longues heures de discussion, épuisé, tombant de sommeil, finit par réaliser le souhait de Cherry.

Elle a vraiment beaucoup de chance.

saint_cherry__4

2 juillet 2007

Manifestation

Depuis qu'elle est petite, Cherry milite.

Elle a des opinions politiques très marquées.

Quand a eu lieu la dernière élection présidentielle, Cherry fut très déçue.

destablized_cherry

Sa réaction ne se fit pas attendre.

Elle prit les choses en main, et descendit dans la rue, manifester.

Ce fut violent, mais Cherry, elle est comme ça, elle fait pas les choses à motié, et elle crie haut et fort ses opinions.

militante2_copie

30 juin 2007

Cherry Mc Beal ? Non mais ça va oui!

Bon, bien sur que tout le monde connaît, mais comme moi ch'ui jamais au courant des trucs hype et in, ben j'ai fait et je publie le resultat, un test. voir: http://quel-heroine-de-serie-tele.es-tu.com/

Si je le mets c'est qu'il y a une raison hein.

Le résultat est trop criant de vérité, mais je m'y oppose farouchement. Non je ne me suis jamais retrouvée dans une tasse de café géante, et je ne me liquéfie jamais du reste.

Quizz rapide : Quel héroïne de série télé es-tu ?

Tu es : Ally mc Beal : 72%

ally

Loïs Lane (Loïs et Clarck) : 67% xena (Xena la guerrière) : 66% Gabrielle Solis (Desperate Housewives) : 64% Carrie Bradshaw (Sex & the city) : 60% Sue Helen (Dallas) : 59% Dana Scully (X-Files) : 57% Fran Fine (Une nounou d'enfer) : 56%

Sans commentaire.

30 juin 2007

Les petits riens qui font tout - Chez Colette

IMG114

Parfois, il arrive qu'on soit perdues, qu'on erre lamentablement dans les rues, ne sachant pas où se donner, écumant les cafés où l'on commande un express, un café fumant pour se poser, regarder les gens autour de soi, espérer qu'en les voyant vivre, discuter, bouger, on verra plus clair dans notre vie, et au moins dans cette journée qui n'en finit pas, et qu'on ne sait pas combler.

Alors quand on habite Paris, il y a une solution, ce n'est pas grand chose, et pourtant..

Quand on va chez Colette Loyer, on entre, un peu pour rien, on a une vague idée que d'acheter un livre pourrait nous aider, nous occuper.

Chez Colette, c'est tout petit, y a des livres mais tant que ça, non, il n'y a que ses préférés, étalés sur des tables, et au mur des rayons.

Elle dit qu'il y a toujours deux types de clients, ceux qui viennent avec une idée précise en tête, et ceux qui ont envie de découvrir des choses. Des découvertes, c'est un peu ce qui manque dans ces journées où on ne sait pas où aller.

De répondre qu'on à envie de découvrir des choses illumine Colette, qui, dans un enthousiasme contenu, commence à parler de SES livres. Parfois elle connaît même les premières lignes, qu'elle nous dit avec une émotion tangible, et virevolte, et sa main prends un livre, puis un autre, puis elle part au fond de sa librairie et en sort un autre et encore un autre.

Elle ne les vend pas vraiment, elle parle d'eux, comme je parle de mes amis.

Je lui ai dit que j'aimais les livres centrés sur les relations humaines, les rapports homme-femme. Elle a su me donner l'envie de me plonger dans plusieurs de ces histoires, et surtout elle m'a apporté ce qui me manquait dans cette journée, un peu d'éther, un peu de magie, un peu de conte, de la douceur, et finalement l'envie de rentrer vite chez moi me plonger du fond de mon canapé dans les livres que j'avais ramené.

Chez Colette, c'est au 9, rue Jacques Cœur dans le 4ème, tout proche de Bastille, et sa librairie s'appelle Librairie 1789.

Je ne saurais que le conseiller un détour par chez Colette, à toutes celles, et ceux, qui se sentent, une après midi, un peu perdus.

29 juin 2007

Cherry 1 - Homo idiotus 0

chronique_desprogesBon maintenant je dis stop. Hein ça suffit.

J’interdis définitivement l'accès à ma vie privée, et ce pour tous les mâles de cette planète, même canidés. C'est dire.

Non mais ça va bien oui. L'homme du XXIème siècle est un homo idiotus, rempli de désespoir devant sa vie qui ne le mène pas à la gloire, ces hommes là ont la trentaine et veulent tout et son contraire, l'assument, ce qui est déjà pas mal, autant leur accorder cela, mais qui du coup font tourner en bourrique les filles du XXIème siècle qui, elles, savent juste que les choses sont très simples et non compliquées comme ils le pensent tous, avec toute la sincérité dont ils sont capables.

Non mais ça va bien oui. Il faut arrêter de pousser mémé dans les orties, elle n'est pas fan des piqûres, et elle n'a pas de crème contre les irritations et les chocs infligés sur sa peau par des indélicats.

Je dis donc halte là, il n'est plus question d'être gentille. Qu'on se le dise, les jugements arrivent au deuxième mot échangé; bourré de certitude, il arrive qu'on nous explique que nous sommes trop innocentes.

Qu'est ce que cela a le don de me faire mourir... de rire.

D'ou peut-on dire si telle où telle personne est innocente.

Moi j'aime les Hommes, avec un grand H, les relations humaines me passionnent, j'aime lire les réactions sur les visages, la fatigue, le désespoir ou l'éclat amoureux, j'aime les gens car j'ai décidé de voir en eux le côté positif, puisque justement, j'ai perdu mon innocence il y a longtemps. Ce qui l'auront encore, peut être penseront que les gens sont ou méchants, ou gentils, le bien ou le mal, la princesse et la sorcière. Je ne suis pas celle des deux qui croît aux contes de fées, mais j'ai délibérément décidé que s'il y a du bon et du mauvais chez les gens, je préfère contempler le bon, rester loin si le mauvais est trop violent et présent.

Je vais donc ce pas rajouter un énième verrou à ma porte d'entrée, je crois que je viens de perdre les dernières traces de confiance systématique que j'accordais aux gens, fini la présomption d'innocence,  maintenant, l'intransigeance et la méfiance, le négatif et l'indifférence seront de mises. Par leur stupidité ils ont réussi à me changer. En mal.

23 juin 2007

Au pays de la loose, il y a des murs. Définitivement.

mur_4

Parfois il arrive que nous nous retrouvions face à un mur.

La plupart du temps, c’est le mur de la douane du pays de la loose, puisque c’est la première chose qu’on fait en arrivant dans ce joli pays : se retrouver face à un mur.

Alors ce mur, il est un peu spécial.

D’abord il est aussi grand que peut l’être la bêtise humaine, qui en est sa fondation, puis sa charpente est définitivement faite d'indifférence, et il est bétonné avec de l’incompréhension. Il porte fièrement l’écriteau du désespoir annoncé à tous ceux qui se trouveraient en face. Le mur est couvert de peinture fraîche, toujours fraîche, de sorte que son odeur donne la nausée au voyageur perdu. Mais on s’habitue à la nausée.

Une fois adapté donc, on regarde le mur et on y voit le fameux écriteau. On se dit, que nenni, je ne suis pas désespéré, je m’en vais de ce pas lui mettre un coup de gourdin dans sa charpente. Aïe. Ben non fallait pas, car si on met un coup de gourdin, normalement le mur de la loose nous en renvois trois. Voire quatre en fonction de votre statut en loose (stagiaire, professionnel, citoyen, VIP).

Bien. Donc viens l’heure où on réfléchi... Comment passer outre cette construction diabolique, derrière laquelle, plein de trésors merveilleux nous attendent, quoiqu’on n’en soit pas tout à fait sûr... Mais voilà, voilà toute la fourberie de l’affaire, on se dit que si il y a un mur, il doit cacher de bien grandes choses. Et pourtant, c’est loin d’être le cas. Souvent on cache derrière un mur des petites choses dégoûtantes, comme de l’infortune innée, de l’incapacité à agir, de la peur, de la méchanceté ou parfois de la malhonnêteté.

Personnellement, je me confronte à un mur depuis quelques jours. J’ai pu découvrir que celui-ci, quelque soient mes feintes, se retrouve toujours devant moi. Il est là et ne semble pas avoir jusqu’à présent voulu être galant et me laisser passer, avec une révérence si possible.

Laisser tomber. Ben oui, ben oui, je sais, va bien falloir.

Mais pourtant, il semble qu’il me soit possible de franchir ce mur dans quelques jours. Ben vous savez quoi, le mur désespérant, agaçant, a perdu de sa saveur, et finalement, quoiqu’il y ait derrière je ne le ferai pas tomber. Parce que face à un mur, on s’use drôlement vite.

Avis aux amateurs, la prochaine fois que je vois un mur, je le tagge.

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